La construction de ponts et de tunnels est une activité complexe et délicate, qui nécessite de tenir compte de nombreux facteurs techniques, environnementaux, économiques et humains. Ces facteurs peuvent engendrer des risques, c’est-à-dire des événements incertains qui peuvent avoir des conséquences négatives sur la réalisation du projet, notamment des retards, des surcoûts, des malfaçons, des accidents, etc. La gestion des risques est donc une démarche essentielle pour maîtriser les aléas, prévenir les problèmes et assurer la qualité, la sécurité et la performance des ouvrages. Dans cet article, nous vous présentons les principes, les méthodes et les outils pour une meilleure gestion des risques dans la construction de ponts et de tunnels.
Les principes de la gestion des risques
La gestion des risques est un processus continu et itératif, qui se déroule tout au long du cycle de vie du projet, de la conception à la réception, en passant par la construction et l’exploitation. Elle repose sur quatre étapes principales :
• L’identification des risques, consistant à recenser les sources potentielles de risque, les événements déclencheurs, les scénarios possibles et les conséquences possibles. Cette étape permet de dresser un inventaire exhaustif et hiérarchisé des risques liés au projet.
• L’analyse des risques, consistant à évaluer la probabilité d’occurrence et l’impact des risques identifiés, en tenant compte des mesures de prévention existantes. Cette étape permet de quantifier et de qualifier les risques, et de les classer selon leur criticité.
• Le traitement des risques, consistant à définir et à mettre en œuvre des actions pour réduire, transférer, éviter ou accepter les risques, en fonction de leur niveau de criticité et des objectifs du projet. Cette étape permet de maîtriser les risques et de limiter leurs effets négatifs.
• Le suivi des risques, consistant à contrôler l’efficacité des actions de traitement, à surveiller l’évolution des risques, à identifier les nouveaux risques et à ajuster les actions en conséquence. Cette étape permet de garantir la pertinence et la fiabilité de la gestion des risques.
Les méthodes de gestion des risques
La gestion des risques repose sur des méthodes rigoureuses et structurées, qui permettent de formaliser et de documenter les différentes étapes du processus. Il en existe plusieurs, qui peuvent être adaptées en fonction du type, de la taille et de la complexité du projet. Parmi les plus utilisées, on peut citer :
• La méthode AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité), qui consiste à analyser les risques liés aux défaillances potentielles des éléments du projet, en évaluant leur fréquence, leur gravité et leur détection. Celle-ci permet de déterminer les éléments les plus critiques et de définir les actions correctives ou préventives à mettre en place.
• La méthode HAZOP (Hazard and Operability Study), qui consiste à analyser les risques liés aux écarts par rapport au fonctionnement normal du projet. Elle permet de détecter les risques liés aux erreurs de conception, de réalisation ou d’exploitation.
• La méthode MOSAR (Méthode Organisée et Systématique d’Analyse des Risques), qui consiste à analyser les risques liés aux activités du projet, en utilisant des arbres logiques pour représenter les enchaînements d’événements, les barrières de sécurité et les scénarios accidentels. Cette méthode permet de modéliser les risques et de définir les mesures de protection et de maîtrise.
Les outils de gestion des risques
La gestion des risques s’appuie sur des outils informatiques, permettant de faciliter et d’optimiser les différentes étapes du processus. Parmi les plus utilisés, on peut citer :
• Les logiciels de simulation, qui permettent de tester différents scénarios, de mesurer les incertitudes et de calculer les indicateurs de risque.
• Les logiciels de cartographie, qui permettent de visualiser les risques, de les hiérarchiser et de les communiquer.
• Les logiciels de gestion de projet, qui permettent de gérer les délais, les coûts, les ressources et la qualité du projet.
Pour mettre en œuvre cette démarche, vous devez suivre les principes, les méthodes et les outils de la gestion des risques, et vous faire accompagner par une entreprise spécialisée, telle qu’ASSCOORP à Saint-Paul, qui vous garantit un travail de qualité et un résultat à la hauteur de vos attentes. Que vous souhaitiez construire un pont ou un tunnel, ASSCOORP vous propose des prestations de coordination SPS (Sécurité et Protection de la Santé), d’assistance à maîtrise d’ouvrage, de prévention des risques professionnels et de suivi de la mission. Vous pouvez consulter son site internet pour découvrir leurs services et demander un devis gratuit.
