Quelle puissance pour un électrificateur électrique ?

Traditionnellement utilisées dans les activités agricoles et avec les animaux, les clôtures électriques se sont répandues dans les villes. Actuellement, elles sont utilisées dans les résidences et les industries urbaines. Leur but est d’empêcher les intrusions.

Malgré leur popularité, de nombreuses questions se posent quant au voltage et à l’ampérage exacts des clôtures électriques.

Comment fonctionne la clôture électrique ?

La clôture électrique est un système de pose de fils auquel un équipement électrificateur envoie des impulsions haute tension toutes les 2 secondes.

Pour que le système fonctionne, les impulsions doivent circuler, c’est-à-dire avoir un trajet aller-retour. La solution consiste à connecter le premier fil sous tension à l’une des bornes du générateur et le dernier à l’autre borne. Pour que la circulation ne soit pas interrompue, des isolateurs en plastique sont placés entre les fils et les poteaux ou les tiges.

Lorsqu’un intrus touche ou tente de couper l’un des fils, il reçoit un choc électrique. Par ailleurs, lorsque les impulsions sont interrompues, le système envoie un signal d’alerte.

Voltage et ampérage de clôtures électriques de sécurité

La clôture électrique de sécurité est une installation haute tension. Les impulsions d’énergie sont comprises entre 8 000, 10 000 et 15 000 volts. Cette tension est produite par l’équipement d’alimentation : l’électrificateur. Il convertit le courant alternatif domestique de 220 volts en décharge électrique. Bien que le chiffre semble très élevé, ces impulsions haute tension n’ont qu’un effet dissuasif ou répulsif sur l’intrus. Elles ne causent pas trop de dommages physiques.

Rappelons qu’une impulsion de courant électrique se caractérise par :

    • La tension. Les volts mesurent la tension d’un courant électrique, c’est-à-dire la force avec laquelle il circule dans un circuit. Par exemple, entre les deux points d’une prise domestique, il y a 220 volts. Une batterie a une tension de 1,5 volts et une batterie de voiture 12,5 volts.
    • L’ampérage. Les ampères mesurent l’intensité du courant électrique dans un temps donné.
    • La puissance. C’est le résultat de la multiplication des volts par les ampères. C’est une information importante pour calculer la consommation d’électricité.

Ainsi, le contact avec la clôture électrique ne provoque qu’un engourdissement du muscle. Cela oblige l’intrus à lâcher le fil et à s’éloigner. En effet, le courant électrique ne le traverse pas, seulement les impulsions à haute tension.

Problèmes pratiques à considérer lors de l’installation d’une clôture électrique

Plusieurs aspects pratiques doivent être pris en compte pour que la clôture électrique devienne une solution et non un nouveau problème.

    • Certifications. Bien qu’aucune législation spécifique n’autorise ou n’interdise ces installations, la norme internationale IEC 60335-2-76 sur les installations électriques doit être prise en compte. Cette norme établint que le système ne doit causer de tort à aucun être vivant.
    • Interdictions. Il est strictement interdit d’électrifier les barbelés ou les accordéons.
    • Hauteur minimale. Dans les murs mitoyens ou les murs donnant sur la rue, la hauteur minimale est de 2,30 mètres.
    • Signalisation. Des panneaux doivent être placés tous les 10 mètres, avec des inscriptions et des pictogrammes signalant l’électrification de la clôture.
    • Fils. Les fils transportant l’électricité doivent être sous tension et une mise à la terre est nécessaire. Ces fils doivent aller par paire pour que l’électricité traverse toute la clôture et ait une sortie et un retour. Il doit y avoir 15 cm de distance entre les fils.
    • Composition du système. Le système doit comporter des poteaux, des tiges pour éviter la déformation des fils, des isolateurs en plastique ainsi que des tendeurs.

Pour toutes ces raisons, une clôture grillagée reliée à l’installation domestique ne doit jamais être électrifiée. Si l’idée est d’installer une clôture électrique, il est préférable de demander l’avis d’un spécialiste.